PLAY! DIGITAL GAME EXHIBITION

Cet été était organisée la seconde édition de Play! Digital Exhibition à Takamatsu dans le Shikoku. J'ai découvert l'existence de cette exposition sur le jeu vidéo complètement par hasard et je trépignais d'impatience de m'y rendre. Si ce type d'événement n'est pas rare dans les grandes villes comme Tokyo ou Osaka, ici à Kagawa c'est assez extraordinaire.
La première salle était composée de deux thèmes principaux : La Nintendo Family Computer (Famicom) et le jeu vidéo Xevious. Etait donc exposé un exemplaire de la fameuse console de jeu Nintendo accompagnée de ses accessoires et périphériques. Même si au Japon, des milliers, voir des millions de ces objets ont été écoulés sur le marché, ils sont tous devenus à présent de véritables pièces de collection (plus ou moins recherchées et onéreuses).

La fameuse console de jeu Nintendo Family Computer (Famicom) apparue en 1983.

Contrairement à la version Européenne, les pads ne sont pas détachables de la console.

Bien entendu, on apprécie les jeux vidéo rétros sur un bon vieux téléviseur cathodique !

Comme son nom l'indique, la Famicom amuse toute la famille.

Une flopée d'accessoires était disponible sur la Famicom.

Ici, le Robot Family Computer connu en dehors du Japon sous le nom de R.O.B.

La NES est la version Européenne de la Famicom.

Le Family Basic permet de s'initier à la programmation sur la Famicom.

Le magnétophone à cassette permettait d'enregistrer les programmes en langage BASIC.

Inédit chez nous, le Disk System offrait la possibilité aux joueurs d'acquérir des titres en téléchargement (via une borne disposée en magasin) à moindre frais.

Difficile de résister à une petite partie de Super Mario Bros. !

 Xevious est un jeu d'arcade créé par Namco en 1983. Le titre, de type shoot'em up, à rencontré un immense succès auprès des joueurs japonais et c'est en grande partie parce que Xevious apportait son lot d'innovations dans le genre : défilement vertical, combat contre des boss, bonus cachés etc. Le titre introduit donc des mécaniques de jeu qui feront référence par la suite.

La zone de l'exposition consacrée à Xevious était très documentée et permettait de comprendre le processus complet de la production. Pour ma part, j'ai énormément apprécié les sketchs (dessins préparatoires) et les recherches graphiques avec ce design si particulier qui fleure bon la science-fiction des années 80 !

Le célèbre logiciel de Namco est mis à l'honneur comme il se doit !

Qui ne rêverai pas d'une cocktail table comme celle-ci dans son salon ?

Voici la PCB de la borne d'arcade de Xevious.

De nombreuses et précieuses informations sont distillées sur les panneaux de l'exposition.

Ici, le superbe dessin préparatoire pour l'illustration latérale de la borne d'arcade.

Le scénario du déroulement du titre sur papier est montré au public.

D'autres sketchs sur la réflexion autour du design des véhicules.

On peut voir ici les différentes propositions de titres non retenus.

A l'époque de la 8bit, chaque sprite est constitué de pixels.

Juste à l'entrée, une carte du monde permettait aux visiteurs de désigner à l'aide d'une petite gommette autocollante leur pays d'origine. Semble-t-il qu'un seul Français était parvenu jusqu'ici !

On pénètre dans l'exposition à cet endroit. A noter que l'entrée est gratuite !

Les visiteurs Japonais sont principalement originaires du Shikoku, du Kansai et du Kanto.

Je me suis permis de coller la première gommette sur l'hexagone.

Hélas uniquement en Japonais, une interview de Yu Suzuki (Out Run, After Burner, Hang-On etc.) était diffusée.

Cette première salle offrait aussi aux visiteurs la possibilité de se remémorer quelques bons titres d'arcade tels que Punch-Out!! (1983), Mappy (1983) ou encore The Tower of Druaga (1984).

Les anciens se remémorent avec nostalgie leur jeunesse tandis que les plus jeunes nourrissent leur curiosité.

Quel plaisir de pouvoir poser à nouveau les mains sur d'authentiques joysticks d'arcade !

La plupart d'entre nous connaissent ce fameux jeu de boxe via sa version NES.

En vérité, je pensais que l'exposition s'arrêtait ici, mais c'était sans compter que la visite continuait à l'étage supérieur ! Et il aurait été bien dommage de manquer cette seconde partie encore plus riche que la première ! En effet, l'espace comptait une bonne vingtaine de bornes si bien que l'on se serait volontiers cru dans une salle d'arcade des années trente ans en arrière (en moins glauque tout de même).

Les musiques chiptune qui nous parviennent nous invite à continuer la visite dans cette seconde salle.

Une belle sélection de bornes en parfait état sont mises à disposition.

Quelle sensation enivrante de s'adonner au célèbre shoot'em up R-Type (1987) !

Avec ses graphismes colorés, Twin Bee (1985) ravit les joueurs de 7 à 77 ans !

Il n'y a pas d'âge pour distribuer les mandales aux yankees dans Nekketsu Koha Kunio-kun (1986) !

Les jeux mettant en scène Kunio-kun sont en général assez portés sur la baston de rue.

Il y a foule pour tester tous ces vieux divertissements ressurgit du passé.

"Regarde mon fils, c'est comme ça qu'on joue à de vrais jeux vidéo !"

Les parents avaient à cœur de faire découvrir à leur progéniture les ancêtres des titres actuels.

Marble Madness (1884) se jouait avec une boule à la place d'un joystick et c'était loin d'être facile !

Les joueurs les plus talentueux avaient la possibilité d'inscrire leur nom dans le tableau des meilleurs scores.

Ce gamin est en totale immersion : impossible de le faire décrocher !

Prenez place et voyagez dans le futur avec Night Striker (1989) !

Cette borne rencontrait un vif succès !

Les graphismes sont impressionnants et délicieusement vintage !

Un système lumineux sur les panneaux latéraux immerge davantage le joueur : c'est réellement génial !

Ils ne sont pas si mal, les vieux jeux des années 80 n'est-ce pas ?

Incroyable, les jeunes ont décrochés leur nez de leur smartphone pour faire une activité dans le monde réel ! :)

"vas-y papy, celui-là, fait lui bouffer une bonne salade phalanges !"

"Quelle bonne journée, bercé par la douce mélodie 8bit de Gauntlet (1985) !"

Les antiques bornes d'arcade sont misent à rude épreuve !

"Allez, soyons fous, une petite partie de Space Harrier (1985), vite fait ?"

Le mythique titre de Sega demande réflexes et dextérité.

On dirige le héros via un manche à balai comme dans un hélicoptère.

Il faut pas mal d'entrainement pour arriver à maitriser un temps soit peu le gameplay.

Encore un Shoot'em up mémorable : Darius II (1989).

La bande originale est trouvable sur disque vinyle !

Ici est exposée la partition de la musique de Darius composée par Hisayoshi Ogura.

Appréciez la superbe illustration sur le flanc de la machine.

La star des bornes d'arcade : Super Hang-On (1987) !

Impossible de résister à l'envie de chevaucher l'engin !

Le design de la machine de Hang-On n'est pas sans rappeler la moto de Kaneda dans Akira.

Quel incroyable objet, c'est du grand art !

Toutes ces bornes sont l'œuvre du concepteur de génie  Yu Suzuki.

After Burner II (1987) propulse le joueur dans les airs à bord d'un avion de chasse.

La joie nous submerge dès lors que l'on se sangle dans le siège !

Le cockpit est très réaliste et les commandes répondent à la perfection.

Le design de la machine doit procurer une immersion totale.

C'est une occasion rare que de pouvoir apprécier les différentes approches imaginées en amont.

Certains concepts serviront d'inspiration pour d'autres titres.

A ce stade de développement, toutes les excentricités sont permises !

Quelle salle d'arcade digne de ce nom pourrait de passer d'une borne Out Run (1986) ?

Cheveux aux vents au volant d'une Ferrari et accompagné d'une belle blonde : le cliché parfait de la réussite dans les années 80 !

Cet étrange personnage s'est révélé être un joueur extraordinaire, maitrisant le jeu de façon spectaculaire !

Notez les gants de cuir pour piloter la voiture, comme un vrai gentlemen !

La fin de la visite proposait un petit voyage dans le temps avec la possibilité de jouer à la plupart des consoles de jeu rétro. J'ai été vraiment étonné de voir que les plus jeunes s'amusaient comme des fous à de vieux titres comme F-Zero (1990) sur Nintendo Super Famicom ou The Super Shinobi (1989) sur Sega Megadrive. malgré les années passées, ces jeux au gameplay intemporel n'ont pas vieillis d'un pixel !

Notez la présence de petits réhausseurs pour que les plus jeunes puissent accéder aux manettes.

Les micro-ordinateurs, ici le NEC PC 88-01 (1981) et le Sharp X68000 (1987) sont sont logiquement conviés aux festivités.

A gauche, la Panasonic FS-A1 (1986).

On ne présente plus la Nintendo Super Famicom (1990).

La Rolls des consoles, la Neo Geo de SNK (1990).

La mytique Sega Megadrive (1988) et l'un des titre phare de la machine : The Super Shinobi (1989).

A gauche, la NEC PC-Engine (1987).

Malgré sa qualité d'affichage quelques peu médiocre, tout le monde appréciait la console portable Nintendo Game Boy (1989) !

Le rendu saisissant de F-Zero (1990) impressionne encore aujourd'hui, même si il fait bien mal aux yeux !

Une station d'écoute permet de clore la visite avec quelques notes de musique issues d' Out Run.

pour célébrer les 20 ans de la licence, un coffret collector CD à été commercialisé, et c'est celui-là même qui est proposé à l'écoute à la fin de l'exposition.


Bilan de l'après midi : Un super moment passé à rejouer à quelques bons titres dont certains que je ne connaissais que de nom et très impressionné par la qualité de l'exposition. Tout est extrêmement bien documenté et l'espace à été idéalement aménagé pour créer un lieu convivial. Une excellente surprise donc, et particulièrement content de pouvoir profiter d'un tel événement sans avoir à se rendre à Tokyo où ce type de manifestation est habituellement organisé. J'attends avec grande impatience d'utiliser un continue et passer au Stage 3 !

N'hésitez pas à réagir en commentaires et me faire part de vos souvenirs ou préférences en terme de jeu vidéo. Pour ma part, j'ai été complètement subjugué par l'incroyable borne d'arcade Night Striker : tout y est cultissime !

Enfin pour les intéressés, vous pouvez parcourir à nouveau mon compte-rendu de la visite de l'exposition GAME qui s'était tenu à Paris en 2017 en cliquant ici.

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