Après un nouveau voyage en Shinkansen pour rallier Tokyo à la mégalopole du Kansai, nous voici à Osaka !
Pour le petit-déjeuner consommé dans le train, ce sera un de ces délicieux marbré, un Schweppes aux fruits indéterminés et des bonbons au zest de citron.
Dans le sud en cette saison, il fait super chaud ! Pas chaud comme dans le métro sans clim' à Paris en plein été ou comme sur la plage de Calais en plein hiver (y'a plus de saisons !), mais vraiment très très chaud et humide. C'est à peine si on peut bouger sans se mettre à transpirer. Bref, il faut boire beaucoup, sous peine de sévèrement se déshydrater. L'eau aromatisé à la pêche est plutôt pas mal pour ça.
Arrivée à destination, on s'offre une petite pause avec collation, pour ma part, ce sera un burger et un oeuf dur, et pas n'importe lequel, l'oeuf dur parfait. Cuit de merveilleuse façon, avec un jaune presque orange, un délice !
Voilà quelques années que j'essaie de me rendre au somment du mont Ikoma qui surplombe la ville. L'endroit m'attire depuis un bon moment, avec sa vue sur Osaka et ses gigantesques antennes et cette fois, c'est la bonne ! Il faut dire que les tentatives ratées précédentes d'y aller m'avait frustré au plus haut point, et c'est avec un grande détermination que nous rejoignons la gare de la ville d'Ikoma pour emprunter l'Ikoma Cable. A partir de ce moment, nous allons aller de surprises en surprises ! Premièrement, impossible de comprendre réellement quel est le tarif exacte pour avoir une place. C'est simple sur le tableau d'affichage, beaucoup moins sur le distributeur automatique ! On saura plus tard que j'avais pris un ticket au tarif enfant mais personne ne s'en apercevra ! La ligne est divisée en deux sections avec une correspondance en plein milieu de la montagne. Le premier train qu'il faut prendre est très particulier, puisqu'il est à l'effigie d'un chat à lunettes ! Quel concept étrange, typiquement japonais ! Pour être honnête, on se sent un peu idiot dans ce gros jouet aux couleurs acidulés ! L'engin démarre en musique, l'esprit Disneyland n'est pas loin !
Regardez-moi ce malheureux félin avec sa mine maléfique et ses deux gros tubes enfoncés dans les orbites. C'est presque aussi flippant que le train dans Thomas et ses amis !
Nous arrivons à la première gare, à partir de laquelle il faut prendre un second train tout aussi bizarre. Celui-ci ressemble à une grosse boîte à musique, tandis que le second est à l'image d'un gros gâteau !
Vous ne rêvez pas, ce sont bien ici des écureuils qui jouent du piano et du violon !
La montée est assez longue, alternant les tunnels et les passages en pleine jungle !
Il faut prier pour que le câble tienne bon, sinon, c'est la chute fatale ! Même si le matériel semble entretenu, on ne peut que s'inquiéter de l'état de semi-abandon de l'endroit. La végétation dense à commencé à pousser sur les rails, les pylônes électriques sont rouillés et les clients sont visiblement assez rare : Nous ne sommes que quatre personnes dans tout le train ! Voilà qui est plutôt inquiétant !
Une petite vidéo du voyage :
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, puisque au sommet, il ne s'agit pas d'une plateforme d'observation sur Osaka en contrebas comme je le pensais, mais un parc d'attraction !
Autant le dire tout de suite, ce parc est l'endroit le plus terrifiant qu'il m'est été donné de visiter ! Le décor serai parfait pour un film d'épouvante, et on ne serai pas vraiment surpris de voir des zombies déambuler dans les allées. Fait peu rassurant, il n'y a personne dans le coin ! Personne, nous sommes seuls !
C'est assez difficile de décrire la sensation ressentie durant la visite. Tout semble abandonné, même si parfois, on arrive à apercevoir, caché dans les cabines qui servent de caisses, des gens du personnel au regard vide et sans vie. Les attractions sont d'une usure impressionnante, c'est comme si le temps s'était figé il y a 40 ans ! C'est vraiment dur de penser que des familles viennent encore s'amuser ici ! C'est vrai, ce n'est pas pire que l'horrible Zoo d'Ebisu, mais pas loin !
Tout le monde sera d'accord pour dire qu'un parc d'attraction, c'est fait pour les enfants. Alors pourquoi donc avoir construit cet endroit loin de tout, au pied de gigantesques antennes grésillantes qui envoient sans doute des ondes plus fortes que si l'on mettait la tête dans un micro-ondes !
Ici, on propose visiblement une sorte d'attraction sur base de train fantôme. Si les enfants ne font pas de cauchemars après avoir subit la vision de cet hideux zombie, moi en revanche, c'est bien le cas ! Mais qu'est-ce que c'est que cet enfer !
Peu rassurés, nous nous dirigeons vers un des seul bâtiment ouvert, une salle d'arcade. C'est le clou du spectacle ! Les jeux et bornes d'arcades sont si vieilles et si usées ! C'est à peine croyable, on imagine facilement ça dans un pays à l'écart du monde comme le Kazakhstan ou en plein coeur de l'Alaska, mais pas au Japon, la nation justement réputée pour ses jeux vidéos !
L'effet dramatique de la salle est renforcé par le fait qu'elle est complètement déserte ! On n'entend juste le son des bornes d'arcades qui tournent dans le vide. Est-ce qu'un terrible accident à radié la population de la région et nous ne sommes que les derniers survivants ?
Même pour un enfant, une simulation de conducteur de bus, franchement, c'est ennuyeux à mourir non ?
Les japonais adorent les trains, impossible alors d'imaginer un salle de jeu sans borne d'arcade qui vous met dans la peau d'un conducteur de train.
Le train à câble qui nous à amené ici nous a fait voyager dans le temps, c'est une certitude. Au 21ème siècle, les jeux de tir de ce genre n'existent plus nul part !
Il commence à faire sombre, et l'idée de quitter cet endroit maléfique nous oblige à nous échapper vers la gare. Le cauchemar continue, puisqu'il faut patienter une bonne demi-heure avec de pouvoir déguerpir ! Pas question d'attendre dans la salle d'attente, une pièce sans issue ou la fuite serai impossible. De plus la nuit va bientôt tomber et qui sait ce qui nous arrivera alors ! Au bout de quelques minutes, la terreur monte encore d'un cran quand au loin, on aperçois un groupe de personnes marchant lentement dans notre direction, avec une démarche irrégulière comme le font les morts-vivants. Cette fois, c'est cuit, on n'est coincé ! Finalement, il s'avère que ce ne sont que les employés fatigués qui quittent leur travail par le train qui arrive maintenant à quai. Voilà qui confirme nos soupçons que le parc n'est pas à l'abandon malgré tous les signes évidents ! Incroyable !
Encore sous le choc d'être toujours en vie après cette traumatisante expérience, nous rejoignons un Seven-Eleven qui fera office de rendez-vous avec John, le Gentlemen Kanjozoku ! Rien de mieux pour patienter que de siroter un bon C.C. Lemon !
Nous allons rendre visite à Miyazaki-san dans son garage au sud-est d'Osaka. L'endroit est vraiment magique, et le patron nous accueille comme si nous étions des amis de longue date ! Ses autos sont plutôt impressionnantes : Une 86 V8 et surtout une Levin équipée d'un SR20DET, le combo ultime !
De drôles de bestioles rodent à l'extérieur !
Ils est temps d'aller manger un bout, nous démarrons les voitures et prenons la direction d'un restaurant façon Yakiniku pour déguster de grandes quantités de viandes et de bières !
La journée se termine donc en beauté. Il n'y a pas à dire, dans le Kansai, c'est toujours l'aventure ! Et c'est loin d'être fini !
Pour le petit-déjeuner consommé dans le train, ce sera un de ces délicieux marbré, un Schweppes aux fruits indéterminés et des bonbons au zest de citron.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises, puisque au sommet, il ne s'agit pas d'une plateforme d'observation sur Osaka en contrebas comme je le pensais, mais un parc d'attraction !
