HISTOIRES DU QUOTIDIEN

L'un des premiers qualificatif que l'on entend régulièrement au sujet des Japonais est qu'ils sont d'une politesse légendaire en plus d'être extrêmement disciplinés et serviables. C'est de mon point de vue assez vrai même si ce n'est tout de même pas une généralité. Au Japon comme partout ailleurs, il y a des mufles et de vrais cons !

Ne croyez donc pas tout ce que l'on peut lire ou entendre au sujet du Japon, offrez-vous donc un voyage sur l'archipel pour vous en faire une idée vous-même.

Quoi qu'il en soit, voici deux petites mésaventures que j'ai vécu récemment et dont j'avais envie de vous faire part. Elles ne prouvent en rien que le peuple nippon est plus serviable que d'autres mais le fait est que ce genre d'histoires me semble assez improbables dans mon pays d'origine qu'est la France si l'on se laissait aller à une comparaison.

Commençons par le récit de ce qui m'est arrivé à l'automne à l'aéroport de Tokyo.

J'avais glissé une pièce de 500 Yens dans un distributeur de jouet (les fameux Gashapon que j'affectionne tant) afin d'obtenir une espèce de gros mollusque en plastique qui prendrait place dans ma superbe collection d'objets incongrus et inutiles. Hélas, je n'avais pas vu que le distributeur était vide, ce qui occasionna un dysfonctionnement de l'appareil qui refusa de me rendre ma pièce. Je restais dubitatif devant l'engin jusqu'à ce qu'une femme qui passait par là me prenne en pitié et me propose d'appeler le service de dépannage affiché sur la machine. Je refusais poliment en essayant d'expliquer que ce n'était pas une catastrophe de perdre 500 Yens.


Je ne saurais jamais si cette femme était douée d'une gentillesse hors-normes ou si elle avait vraiment besoin de faire une bonne action pour se faire pardonner de quelque chose, mais elle se mit en tête de résoudre mon problème coûte que coûte. Après cinq bonnes minutes d'attente au téléphone sans résultat, elle me proposa de me dédommager de mes 500 Yens. La surprise passée, je déclinais bien évidemment sa proposition et essayais tant bien que mal de contrer son insistance.

Finalement, elle me déclara : "Pardonnez-moi, je vais être en retard au travail. S'il vous plait acceptez vite cette pièce que je puisse partir".

 Là dessus, elle me fourra la pièce dans la main et s'en alla à petites foulées. Je restais sur place, complètement hébété avec le sentiment de culpabilité qui n'allait pas me quitter tout le long du vol vers la France.


La seconde Histoire à eu lieu aujourdhui à Takamatsu dans mon quartier de Busshozan.

Je me suis rendu à la poste hier pour envoyer un colis et comme je suis un idiot fini, j'ai oublié ma pochette sur le comptoir qui contient mes papiers importants et notamment mon passeport. Voilà une belle connerie n'est-ce pas ? Je m'en suis rendu compte hier soir et j'ai pas mal stressé en espérant que je n'avais pas tout perdu dans la rue ou je ne sais où...

Le lendemain matin (aujourd'hui donc), je décide de me rendre à la poste dès l'ouverture en espérant que c'est bien là-bas que j'ai oublié cette précieuse pochette. A mon arrivée, j'ai le droit à une véritable ovation de la part du personnel qui semble totalement soulagé et content pour moi : c'est bien ici que j'avais perdu mes affaires ! Tout est bien qui fini bien donc.

A mon retour à l'appartement, je vérifie par habitude le contenu de la boite aux lettres et reste pantois : une employée de la poste m'avait fait parvenir un courrier pour me prévenir que j'avais perdu mon passeport chez eux : incroyable !


J'ai alors enfourché mon vélo de mamie et j'ai foncé au bureau de poste pour les remercier et leur offrir un petit paquet de biscuits que j'avais apporter de France. Je pense que cet événement à dû faire l'objet de bien des discussions au sein du personnel de cette petite poste de banlieue !


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2 commentaires

  1. C'est toujours un plaisir de te lire, j'ai énormément de respect pour toi, ce que tu fais, et la manière dont tu le fais. J'ai moi même vécu ce genre de situation, et il me semble indispensable de le partager. merci et bonne continuation à toi.

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    1. Merci beaucoup pour ton message, c'est sympa de ta part et ça me motive à faire toujours mieux (et écrire un peu plus souvent aussi !) ;)

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