Afin d'assister au Classic Days sur le circuit de Nevers Magny-Cours le week-end dernier, il me fallait rejoindre Metz où réside Georges "Papot's Garage" et sa fameuse Honda Civic SB1. Rien de bien fou de prime abord, sauf que rien ne se passera évidemment comme prévu. Je dis souvent que ce n'est pas en restant chez soi qu'il nous arrivera des choses... Si en plus Georges et sa monture atypique ainsi que la folle équipe de la TTM sont de la partie, on peu vite s'imaginer que le séjour va se transformer en aventure mémorable à coup sûr !

Me voilà donc parti, chargé comme un mulet de valises et matos photo, pour emprunter le train de banlieue afin de rejoindre Paris où un TGV me conduira à Metz. Je ne saurai dire si ce sont les trains qui sont en permanence en retard ou seulement ceux que je prend, mais je me tape encore un voyage pénible, avec des gens sans-gênes, qui hurlent dans leur téléphone, qui font la gueule, dans une rame dégueulasse aux sièges tout pourris... Bref, c'est pas le top, d'autant que le train est arrêté en plein milieu du voyage pendant plus d'une heure... En cause, des types qui visiblement se baladent sur les voies... J'imagine bêtement qu'il suffit d'envoyer une équipe de police pour virer ces malfrats randonneurs sur rails mais ça doit être plus compliqué que ça il faut croire.

j'arrive donc à la gare de l'Est avec plus d'une heure de retard et j'ai donc manqué mon TGV. Après quelques discussions à l'accueil, j'obtiens un nouveau billet pour un autre train ,dans lequel je m'installe en espérant que je n'arriverai pas trop tard à Metz. Sauf qu'avec ma chance légendaire, le TGV a un soucis et est retenu en gare ! C'est une blague ! Finalement je quitte enfin Paris après une bonne demi-heure d'attente supplémentaire, ce qui au final m'occasionne plus de 2h30 de retard.

Mais comme si tout ça n'était pas suffisant, à peine 10 minutes avant l'arrivée en gare de Metz, j'aperçois un type qui rode autour de ma valise que j'ai laissé dans le compartiment bagage. Il est assis à côté, et semble un peu nerveux... Hum, ça parait bien louche cette histoire, je me lève, et dès que le type me vois, il se tire avec ma valise ! Mais qu'est-ce que j'ai bien fait aujourd'hui pour mériter ça ! Je pars à sa poursuite, mais il se ramasse carrément dans les escaliers et ma valise s'ouvre en éparpillant mes affaires partout dans le wagon ! Génial ! A ce moment je m'énerve un peu quand même, je gueule sur le type, toujours affalé au sol, je ramasse mes affaires, je récupère des trucs à moi qui dépassent de ses poches (des mouchoirs en papier, des chaussettes...!!!) et maintient le bonhomme au sol en attente de l'arrêt en gare. A ce moment, je ne sait pas si j'ai tout récupéré, il a bien fouillé ma valise, j'ai même des choses dedans qui ne sont pas à moi ! C'est un beau bordel, d'autant que je m'aperçois qu'il avait deux autres valises appartenant à des touristes asiatiques près de lui qu'il comptait bien emmener aussi !

Le gars est assez drôle, il me répète dans un anglais approximatif que la valise, c'est à lui !" Tu plaisante j'espère, y'a un gros sticker "ammo" dessus !" Il est assez alcoolisé et part quand même bien en vrille. Le train arrive à la gare, la porte s'ouvre... Je tente d'appeler un controleur qui se trouve sur le quai, qui m'ignore complètement ! Parfait ! Le type à un regain d'énergie et tente de m'arracher à nouveau la valise, je le presse bien au sol pour pas qu'il bouge, jusqu'à ce qu'un mec de la sécurité avec son chien se pointe... Pour m'ignorer à son tour ! Nan mais je rêve !

Finalement, Georges, un peu inquiet de ne pas me voir sortir de la gare me rejoint, et appel les flics. Y'a bien une équipe de policier dans la gare mais ils sont restés introuvables... Bref, il me faut porter plainte contre le type que les flics embarque, direction le commissariat, j'en ressort à plus de 2h du matin, le plaisir, surtout pour Georges qui m'aura attendu tout ce temps... Merci beaucoup et désolé !

Il faut dire que j'ai mis les pieds deux fois à Metz dans ma vie, et les deux fois j'ai été en contact avec la police local, mais bon, ça, c'est une autre histoire ! Sinon Metz c'est une ville plutôt sympa, voici d'ailleurs le centre Pompidou, dessiné par un japonais :

Quasiment un an jour pour jour, me voici devant "le tremblement de ciel" ou comme les japonais préfèrent l'appeler, la "flamme de la liberté", une sculpture de bronze offert par Fuji TV à la france et qui à une soeur jumelle à Tokyo sur la presque-île d'Odaiba que nous avions visité au mois de mai de l'année dernière. La boucle est bouclée !

La sculpture de Metz :

Celle d'Odaiba :

A noter quand même que le modèle français à été taggé et la plaque commémorative à moitié arrachée...Celle du Japon est en parfait état.

La voiture n'est pas vraiment prête à prendre la route, Georges s'occupe à remontrer tout ce qui peut l'être en attendant des pièces qui devrait arriver la veille du départ... Le timing est plutôt serré !

Comme toujours en mécanique, c'est un peu la galère et rien ne se passe comme prévu, dès qu'un souci est réglé, un autre apparait...Heureusement la maîtresse des lieux nous apporte du réconfort avec ses réalisations culinaires assez exceptionnelles venues du Brésil, un pur régal !


Après une petite soirée sympa dans les bars de la ville en compagnie de Messins vraiment cools, le lendemain matin est un peu sous le signe du stress... Les pièces ne sont toujours pas arrivées... En attendant, on fait un petit tour au Luxembourg pour tuer le temps :



Finalement, ces satanés silent blocks arrivent après avoir fait le tour du monde et nous pouvons finir les travaux.


C'est tard le soir que Georges va faire un petit essai sur route voir si tout se comporte bien... Sauf que l'auto est en échappement libre, et les voisins vont sûrement en tomber de leur lit ! La voiture s'engage dans les rues et reviens une dizaine de minutes plus tard, les gyrophares aux fesses et l'habitacle plein de fumée ! C'est l'isolant pour l"échappement qui semble souffrir un peu...

Le lendemain, nous prenons la route, en espérant que l'isolant ne nous intoxique pas, que tout ira bien pour l'auto et que les "copains" ne seront pas sur notre route...

 L'accessoire indispensable pour voyager dans la SB1, les boules Quies !

Le GPS, c'est pour les Geeks et les gens qui aime se perdre à cause d'une machine, nous choisissons une bonne méthode à l'ancienne, noter le parcours sur un bout de papier :


Comme le sort semblait être contre nous, à peine 3/4 d'heure après le départ, la pluie s'invite sur l'autouroute et ne nous lâchera pas jusqu'à l'arrivée. Le revêtement plutôt inégal de la route et les pneus semi-slicks rendent la conduite sous la flotte vraiment difficile, et Georges endure une véritable punition. L'auto ne reste pas en place et il doit corriger en permanence la trajectoire... Plus de 400 kilomètres sous tension, c'est un peu l'horreur. Noter que l'extincteur est gardé à portée de main pour une utilisation plus rapide si besoin est...


Un petit arrêt s'impose...


Les pneus semi-slicks sous une pluie battante (qui occasionnera de grosses inondations dans la région) , c'est pas ce qui se fait de mieux...



Prendre un chocolat chaud pour se réchauffer au mois de mai, c'est quand même le comble !



Le cocon confortable pour les longs voyages : Pas d'isolation, un bruit d'enfer, une étanchéité moyenne, pas de chauffage, des sièges baquets, un extincteur entre les jambes, un chiffon pour enlevé la buée et un autre humide pour rafraichir la ligne d'échappement (libre), un essuie-glace  moyennement efficace, des odeurs d'essence assez présentent... Eh bien malgré tout ça, je dois dire que j'aime assez voyager dans cette voiture !

 La dernière barrière de péage se profile à l'horizon, Georges coupe le moteur, qui fait quand même un son assez fort, nous nous acquittons du droit de passage assez exorbitant, et tentons de redémarrer l'auto...Qui n'a pas tellement envie... Après plusieurs essais, Georges remarque que des flammes sortent de l'échappement ! "Extincteur !!!!" Bon finalement, il arrive a éteindre les flammes avec un chiffon avec le soulagement de se dire que ce n'est heureusement pas arrivé lors d'un arrêt à la pompe à essence...

Nous dormons quelques heures à peine dans un hôtel et nous arrivons enfin sur le circuit à l'aube...




Vous pouvez retrouver le récit de cette même aventure sur le blog Papot's Garage vu par le protagoniste de l'affaire, Georges et sa SB1 légendaire !

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