SHIKOKU : L'ALERTE D'URGENCE

Hier, nous devions récupérer une voiture de location à Okayama sauf qu'une fois arrivée à la gare, nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir qu'aucun train ne circulait à causes des intempéries. Nous nous sommes adressé au personnel de gare pour avoir des explications et on nous à répondu gentiment quelque chose du genre : "hé, vous ne regardez par les infos à la télévision ?".

Les alertes se succèdent et arrivent directement sur les téléphones mobiles.

En vérité, nous n'avons pas allumé la télé depuis notre arrivée et nous n'étions au courant de rien hormis le fait qu'il pleuvait fort depuis deux jours sans interruption. Nous avons donc décidé d'aller prendre un petit encas à la boulangerie et réfléchir à la suite des événements. A ce moment, dans la boulangerie, tous les téléphones des clients se sont mis à sonner simultanément, les nôtres y compris. Nous avions reçu, de façon automatique, un message d'alerte d'urgence donnant l'ordre d'évacuation aux personnes résidant dans les zones signalées. Depuis, nous recevons ce type de message jour et nuit depuis deux jours.

Les trains ne circulent plus à cause des glissements de terrains sur les voies.

Finalement, nous avons pu aller à Okayama mais au lieu d'un voyage de trois heures aller-retour, il nous aura fallut dix heures de plus, en utilisant le bateau, le bus et une longue marche sous la pluie battante.

Seul le ferry n'est pas affecté par les intempéries.

 Sur l'autoroute et le grand pont de Seto, la vitesse est limitée à 50 km/h.

 Nous devions passer le week-end dans la région de Tokushima mais dans la journée, nous avons reçu un appel de notre hôtel qui annulait notre réservation car la route d'accès était bloquée par deux glissements de terrain. Cette région montagneuse est particulièrement touchée avec près d'un mètre d'eau tombé en une seule journée !

Les petits cours d'eau qui quadrillent les villes sont saturés.

Ce matin, nous avons enfin allumé la télévision et avons compris l'ampleur sans précédent du phénomène : Toute la région est classée en catégorie 1, la plus haute, des risques d'inondations et de glissements de terrain. Des routes sont coupées, des ponts se sont effondrés et les trains sont contraints de rester en gare. Des glissements de terrain sont signalés un peu partout et les rivières sortent de leur lit. Heureusement, notre appartement est implanté dans une zone totalement sécurisée, loin des montagnes et des cours d'eau.

 La région est en état d'alerte maximum de classe 1, un événement peu fréquent.

Les fondations des ponts ne résistent pas à la force de l'eau.

 Les glissements de terrains inquiètent particulièrement les autorités qui multiplient les avis d'évacuation.

Normalement, ces pluies diluviennes devraient cesser dimanche ce qui signerait la fin de la saison des pluies.

(Au moment de poster cet article, nous recevons un énième message d'alerte sur nos téléphones portables).

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